Qu’est-ce qu’elle a, ma b…?

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Les actrices pro, le plus souvent, refusent de tourner des scènes de POV avec le réalisateur. Elles assimilent ces vidéos à des produits bas de gamme — pas de noms ici — ou à du hard-crade amateur. Il y a tant de prétendus producteurs qui n’achètent une caméra que pour se faire sucer et qui harcèlent les débutantes sur les forums en leur proposant monts et merveilles. Beaucoup de pros — la merveilleuse Jessie Volt, par exemple — en ont été victimes à leurs débuts… Elles préfèrent donc conserver avec moi une distance professionnelle et éviter le mélange des genres. Ca me va.

Ces dernières années, je ne tournais donc que très rarement des scènes de POV et je préférais faire appel à des acteurs confirmés, Titof, Mike, Ian, Rico, Michael, Kameo, Phil… C’était plus confortable, plus rassurant et ça produisait des vidéos plus classiques et plus variées. Mais la situation étant à nouveau tendue économiquement aujourd’hui, j’ai repris du service pour assurer la transition. Le vieux crocodile et les jeunes panthères : Angelik Duval, Estelle Mendes, Mademoiselle Lilith, Daphnée Lecerf, Prisca, Pearlyne… Il semble bien, d’après les notes qu’il donnent à ces scènes, que les membres d’explicite-art.com apprécient ce come-back, mais restez près de votre téléphone, les hardeurs, j’aurai à nouveau besoin de vous très bientôt. Et ça me fera des vacances.

Car, lorsque, comme votre serviteur, on passe ses journées à travailler en photos et vidéos avec le corps des femmes et, qu’en plus, parfois, on utilise son propre corps dans son travail, on perd ses repères. On se met à tout confondre. L’amour avec le plaisir, le plaisir avec l’image du plaisir, l’image du plaisir avec la pornographie, l’amour avec la pornographie. Ca fait un grand « mitote » dans la tête. Un fameux bordel. Un exemple ? Au moment où j’écris ces mots, Color calcule des rendus d’étalonnage et, sur l’écran plasma de mon banc de montage défilent au ralenti des images de Pearlyne en train de me branler avec ses seins. Si c’est pas de la mise en abyme, ça, c’est quoi?

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En plus de vous rendre schizophrène, ce mélange des genres entre l’intime et le pro fait de vous un célibataire à vie. Allez expliquer à une femme qui n’est pas de ce métier que, lorsque vous vous faites sucer par une actrice, c’est uniquement professionnel. Allez expliquer à une femme que, de toutes les filles que vous voyez nues et offertes à longueur de journée, elle est la seule, l’unique, la plus belle et que votre cœur n’appartient qu’à elle. Elle ne vous croira pas. Elle aura peur de vous car vous ne serez pas fiable à ses yeux.  Les hommes sont fréquemment candaulistes et, dans ce cas, aiment voir leur compagne offerte à d’autres hommes. Mais les femmes sont le plus souvent exclusives.

Après avoir fait la vidéo avec moi, la douce Pearlyne m’a dit : « J’ai bien aimé tourner avec toi. Je t’aime beaucoup, Jean. Mais John me fait peur. »

« Trois cents rapports sexuels ? » m’a dit mon psy il y a quelques années, « … mais combien qui comptaient vraiment ? Combien qui ont changé votre vie ?  »

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On est samedi, je suis seul dans cette grande maison vide du Cap d’Agde où traînent des godes, des tubes de lubrifiant, des capotes usagées et des magazines de cul. Le matin, lorsque je marche sur la plage déserte, j’ai du temps pour me poser cette question.

A suivre.

NOTE: Les scènes que j’ai tournées avec Prisca et Pearlyne seront publiées sur explicite-art.com à raison d’une par semaine, dès cette semaine. Je les ai aussi compilées en un programme d’une heure trente intitulé « L’initiation de Pearlyne » qui sera offert avec le numéro 24 de mon magazine HOT Explicite au printemps.

Plus de photos, plus de vidéos ? www.explicite-art.com

Et n’oubliez pas : le numéro 21 de HOT Explicite consacré au tournage de « DES FILLES LIBRES » est toujours en kiosques. Collector !

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